CALL FOR PAPERS: Héraldique et papauté. Moyen Age-temps modernes, Histoire-Histoire de lart, Colloque international organisé par l’université du Havre (GRIC) à Rome, en partenariat avec l’École française, l’Académie de France, l’Association des historiens de l’art italien, 19 – 21 mai 2016.
Au Moyen Age comme à l’époque moderne, la papauté dispose d’imaginaires variés pour alimenter sa communication institutionnelle. On pense d’abord à l’Ecriture Sainte ou à l’hagiographie, à l’histoire, antique ou récente, à la mythologie, mais on aurait tort de négliger l’héraldique.
Un nouveau pape apporte avec lui les images de son blason qui paraissent sur les monnaies, sur les sceaux, sur les médailles, sur la vaisselle et les ornements liturgiques, sur les reliures et les illustrations des livres, dans les armoriaux et dans la littérature de célébration ou de satire (pasquinades), sur les façades et les décors peints ou sculptés des bâtiments (succès dans la grotesque), dans les diverses fêtes et cérémonies, sur les monuments et les tombeaux, sans oublier les jardins, les fontaines, etc… Les cardinaux augmentent souvent leurs armoiries de celles du pape qui les a créés.
Ce n’est pas un hasard si la Rome pontificale peut être considérée comme l’une des capitales les plus héraldiques du monde. Dans la peinture, cet imaginaire prend des formes allégoriques, depuis Raphaël et avant lui (Portrait de Léon X, ornement du fauteuil emprunté aux armes du portraituré, trait commun à de nombreux papes), jusqu’au Caravage et après lui (L’Amour triomphant, globe étoilé renvoyant aux armes des Aldobrandini). Les grands décors sont élaborés en programmes.
Fritz Saxl avait ainsi étudié l’utilisation ‘hiéroglyphique’ du taureau des Borgia par Pinturicchio dans les appartements du Vatican. Michel Pastoureau s’est intéressé à l’emblématique des Farnèse, famille de Paul III. Carlo Ruffini a récemment consacré un livre à la symbolique héraldique de Grégoire XIII, Corinne Mandel puis Yvan Loskoutoff un à celle de Sixte-Quint. Il reste encore beaucoup à dire. L’héraldique papale, dans ses différents emplois, n’a pas suscité tout l’intérêt qu’elle méritait. Vaste sujet, propre à stimuler historiens, historiens de la littérature et historiens de l’art.
Propositions à envoyer à Yvan Loskoutoff.
Date limite: 1 juin 2015.